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samedi, juin 10, 2006

28- B. SANSAL- Poste restante: Alger - Partie 3

TROISIEME PARTIE

Le peuple algérien est musulman

Clamée avec cette inébranlable intention, et ainsi
constamment réitérée à la tribune, cette Constante est
une plaie, elle nie radicalement, définitivement, viscé-
ralement, les non-croyants, les non-concernés et ceux
qui professent une foi autre que l'islam. En outre, elle
offre le moyen à certains de se dire meilleurs musul-
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mans que d'autres qu'en vertu de cela ils ont toute lati-
tude de redresser. De là à songer à les tuer, en même
temps que les apostats, les mécréants, les non-prati-
quants et les tenants d’une autre foi, ou à les bannir
après les avoir séparés de leurs enfants, il n'y a qu'un
pas et il a été maintes fois franchi en toute bonne
conscience.

En validant cette Constante, la Constitution qui sti-
pule que « l'islam est religion d'État » fait de l'État le
garant d'un génocide annoncé et en partie réalisé. Et
nous voilà forcés à la peur, à la vigilance, à l'hypocrisie,
à la protestation permanente de bonne foi, à la suren-
chère, bref à la bigoterie institutionnalisée, et de là, à
nous enrôler dans le jeu infernal des chefferies en
place. Il faut bien vivre et penser à sa famille. On s'in-
vente une filiation, on se fait une barbe, on se cogne le
front contre le mur pour se faire la marque nécrosée du
grand dévot, on se déguise en taliban fiévreux, et on va
se montrer en public. Du mimétisme au fanatisme, il
n'y a qu'un pas. L'expérience aidant, la phase suivante
de l'islamisme, et elle viendra, c'est un processus cumu-
latif à explosions périodiques, sera infiniment plus ter-
rible. Demain, tout marchera au nucléaire. Affirmer
aussi solennellement, et de manière si bruyante, que le
peuple algérien est musulman revient à dire : Qui n'est
pas musulman n'est pas des nôtres. Or, on ne peut
oublier cette fatalité : tout croyant trouvera sur sa route
plus croyant que lui. Si de l'étincelle ne jaillit point la
lumière, alors le feu ira à la poudre. Nous sommes pas-
sés par-là, souvenons-nous, tirons des leçons au lieu de
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mettre la tête dans le sable comme le suggèrent les nou-
veaux prophètes. La rencontre du modéré et du fana-
tique n'est pas chimiquement neutre, à la fin de la
réaction on a deux fous furieux que rien ne peut conte-
nir. Ou un mort sur le carreau. On a vu aussi que le
croyant qui ne sait pas faire son djihad sur lui-même,
son élévation par la méditation et l'exaltation de ce qu'il
a de meilleur en lui, court l'imposer aux autres. L'islam
est jeune, il déborde de vitalité, il insuffle enthousiasme
et abnégation, rien ne lui résiste. Il est aussi compas-
sion et miséricorde et sans cesse, il appelle à la frater-
nité, à la paix, à la sagesse, au savoir. On l'aime si on va
vers lui consciemment, librement. On s'en sert, on le
dilapide, quand on le reçoit en héritage ou comme un
don du prince. Oui, souvent le néophyte préfère perdre
la raison et les foules endiablées adorent s'offrir aux
charlatans. Ces pauvres gens ne voient la vie que dans
la mort des autres et Allah seulement avec la cagoule
du terroriste, c'est triste et criminel.

L'histoire des religions nous l'enseigne, la prière, le
jeûne, le pèlerinage et toutes les bonnes dévotions ne
suffisent pas pour consommer le trop-plein d'énergie
divine, il faut aussi se lancer dans la conquête du
monde et le châtiment des mécréants. Il n'y a qu'un sys-
tème qui peut nous sauver de ce processus funeste et
mettre tout le monde à l'abri des croyances de certains :
la laïcité. Est-ce si sûr, la France laïque est-elle à
l'abri de ses intégristes? La laïcité est une condition
nécessaire mais non suffisante, c'est cela que j'ai dit. Il
y a encore tant à faire pour que la liberté, l'égalité et la
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fraternité soient le pain de chaque jour pour tous... En
attendant, chez nous, entre nous, empressons-nous de
mettre un peu de laïcité dans notre thé, ce sera ça de
gagné. On pourra alors être musulman sans avoir de
comptes à rendre à personne, sauf à Allah, le jour du
Jugement dernier. Et d'ores et déjà, nous le savons, sa
clémence nous est acquise.
Et si le gouvernement voulait bien nous écouter un
jour, ce qui serait un beau miracle, nous lui suggére-
rions de supprimer l'enseignement religieux de l'école
publique, de fermer les mosquées qui ont proliféré dans
les sous-sols des ministères, des administrations, des
entreprises, des casernes, de revenir au week-end uni-
versel, de réduire la puissance des haut-parleurs des
minarets, de fondre l'impôt religieux dans la fiscalité
ordinaire, d'intégrer la construction des mosquées dans
le plan directeur des villes, etc. L'étape suivante réclame
un ingrédient essentiel que le gouvernement ne peut
hélas pas nous donner : la démocratie.

L'arabe est notre langue

Rien n'est moins évident, mes chers compatriotes.
L'arabe classique est langue officielle, c'est vrai, mais
pas maternelle, pour personne. Chez soi, en famille,
dans le clan, la tribu, l'arch, le douar, le quartier, vous
le savez, c'est notre quotidien, nous parlons en berbère
(kabyle, chaoui, tamashek...), en arabe dialectal ou en
petit français colonial, voire les trois ensemble quand
on a le bonheur de posséder l'un et l'autre. Personne ne
le fait en arabe classique, n'est-ce pas, sauf à vouloir
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passer pour un ministre en diligence ou un imam sur
son minbar. Plus tard, les choses se gâtent affreuse-
ment : pendant que les parents travaillent en arabe clas-
sique (dans certaines administrations) ou en français
moderne (dans le reste du monde professionnel), les
enfants papotent, jouent, s'amourachent ou se dispu-
tent, dans l'une ou l'autre des langues berbères ou en
arabe dialectal mais font leurs devoirs en arabe clas-
sique, version ministère de l'Education, tandis que
leurs grands frères, à l'université, étudient en français
et se parlent dans une sorte d'espéranto empruntant à
toutes les langues et patois usités dans le pays (résultat
du brassage universitaire).

La mauvaise gestion politique de cette question sen-
sible a fini par balkaniser le pays. Trois courants forts
se sont taillé chacun son empire dans le système : le
courant arabophone tout-puissant dans l'enseignement
primaire et secondaire, la justice, la police, l'adminis-
tration territoriale, la télévision, les partis de l'Alliance ;
le courant francophone, appelé aussi Hizb França, le
Parti de la France, maître absolu dans l'administration
centrale, les entreprises, les universités, les grandes
écoles, les partis et associations démocratiques, et la
communication internationale; le courant berbéro-
phone qui s'est fait un nid dans le culturel marginalisé.
Un quatrième courant, récent, dit algérianiste, tente
timidement de fédérer ces puissants États tandis que le
courant anglophone, encore peu visible, prépare une
offensive globale. La conclusion, vous la connaissez :
l'arabe classique est la langue de l'Algérie mais les Algé-
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riens parlent d'autres langues. C'est un cas dans le
monde. Ça ne vous rappelle pas l'Europe du Moyen
Âge ? Moi, si, les seigneurs glosaient en latin, les serfs se
débrouillaient comme ils pouvaient.

Le plus drôle est que le français, qui est l'outil de l'en-
seignement supérieur, de l'administration centrale et de
l'économie, ainsi que l'arabe dialectal qui fait l'essentiel
de la communication populaire interrégionale n'ont pas
d'existence légale dans le paysage linguistique. Quant
au berbère, récemment constitutionnalisé en tant que
langue nationale, après trente années d'une épuisante
guerre de tranchées, il se voit privé de toute promotion
qui lui permettrait d'être officialisé un jour. Au
contraire, comme vous faites bien de me le rappeler, la
loi dite de l'arabisation fait de leur utilisation un délit
passible d'emprisonnement et d'amende. Que valent
nos études, nos diplômes, nos actes administratifs, nos
contrats préparés et rédigés en français? Que valent
nos engagements privés, établis en arabe dialectal ou
l'une ou l'autre de nos langues berbères ? Lachi’, trnn,
oualou, ulac,
rien, zéro, nothing, nada, nibe ! La relation
citoyens/État en pâtit considérablement et nos parte-
naires étrangers ne savent jamais sur quel pied danser
avec nous.

Autre difficulté, si l'arabe classique et le français
s'écrivent merveilleusement bien, il n'en va pas de
même pour nos langues berbères, qui n'ont pas d'alpha-
bet commun, et dont on ne sait s'il convient de les fixer
avec des caractères arabes ou des caractères latins,
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n'ayant pas encore décidé ce que l'on veut : les mettre
en correspondance avec l'arabe classique ou le français
moderne. Je ne sais pas ce que vous en pensez, encore
que la mondialisation ne laisse de choix à personne,
l'anglais des affaires sera la langue de tous, bientôt. Ou
le chinois. L'arabe dialectal pose un problème inso-
luble : il s'écrit avec des caractères arabes, certes,
encore qu'on pourrait opter pour l'alphabet berbère,
comme l'exigent les berbérophones, ou l'alphabet latin,
enrichi de quelques phonèmes spécifiques, comme le
suggèrent les francophones, prenant en cela modèle sur
les Turcs, il reste que l'arabe dialectal n'a pas de voca-
bulaire et de grammaire communs aux différentes
régions du pays. Sauf à le transformer en arabe clas-
sique (auquel il emprunte beaucoup) ou en français
moderne (auquel il emprunte autant), on ne voit pas ce
qu'on peut faire, probablement rien puisqu'il joue plu-
tôt bien son rôle de véhicule populaire tout-terrain.

Dans le discours officiel, il y a des affirmations poli-
tiques, nous les entendons matin et soir depuis le pre-
mier jour. La première est que nous ignorons l'arabe
parce que le colonialisme nous en a frustrés. Y croyez-
vous ? Moi pas, ou alors qu'on m'explique pourquoi ce
foutu colonialisme n'a pas agi de même pour nos autres
langues. L'arabe dialectal était enseigné dans ses lycées
au côté de l'arabe classique, et nos langues berbères se
pratiquaient au vu et au su de ses gendarmes alors
même qu'elles véhiculaient dans leurs chants et poèmes
un discours des plus insurrectionnels. En outre, l'arabe
classique s'enseignait tranquillement dans les écoles
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coraniques et les medersa, et très officiellement dans
les lycées appelés franco-musulmans, qui, soit dit en
passant, et cela est connu, ont produit de très fins let-
trés bilingues. Cela étant, et le monde le sait bien, la
guerre de libération a essentiellement emprunté à la
langue française et à son incomparable essence révolu-
tionnaire pour construire ses plans, véhiculer ses idées,
internationaliser la cause. La fameuse proclamation du
1° novembre 1954 de même que la charte de la Soum-
mam ont été rédigées en un français que ne désapprou-
verait aucunement l'Académie française, encore moins
maintenant que notre compatriote Assia Djebbar y
siège de plein droit. Notre grand écrivain Kateb Yacine,
qui n'avait pas la langue dans sa poche, a résumé son
élégante pensée en une phrase : « Le français est à nous,
c'est un butin de guerre. » La deuxième affirmation est
que le colonialisme a nié notre identité et nos origines.
Là, c'est vrai. Nos ancêtres les Gaulois était d'un ridicule
accompli. Ce n'est même pas valable en France où un
Français sur deux a une mémé ou un pépé d'origine
étrangère quand ce n'est pas toute la famille. Mais à
quelques pour cent près, ne pourrait-on pas dire la
même chose à propos de Nos ancêtres les Arabes ? Ceux
qui écrivent les livres d'histoire ne sont pas toujours des
hommes libres. Bien avant l'arrivée des Arabes et celle
des Français, et des Turcs et des autres, les Berbères
étaient là, sur leurs terres, dans leurs tribus, prospères
et libres, ils avaient leurs langues et leurs coutumes et
ils les ont préservées envers et contre tout, et ils conti-
nuent de le faire avec la même vieille obstination. La
troisième affirmation, trop souvent martelée ces der-
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nières années, est que nous sommes devenus des
Arabes parce que nous avons embrassé l'islam. C'est la
meilleure. « Je suis musulman donc je suis arabe. » Et
pourquoi, s'il vous plaît, cette transmutation miracu-
leuse n'a-t-elle pas joué ailleurs, en Asie, en Afrique, en
Europe, en Océanie ? Les siècles passent et je vois qu'un
Indonésien reste un Indonésien et il n'est pas le seul à
nous démentir, il y a les Uzbeks, les Turcs, les Maliens
et plein d'autres. Un Arabe chrétien devrait-il dire « Je
suis arabe donc je suis musulman », vu que dans l'esprit
de nos penseurs politiques l'affirmation est obligatoire-
ment vraie dans les deux sens ? Et que devrait dire un
Arabe athée ? Qui trop étreint mal embrasse. Le temps
n'est-il pas venu de dire : Tiens, nous avons toutes ces
langues, le berbère, le dialectal, le classique, le français,
et bientôt l'anglais et le chinois, c'est formidable, utili-
sons-les à bon escient et allons de l'avant ! La toute pre-
mière priorité du premier régime démocratique qui
s'installera un jour en Algérie sera de débarrasser l'Etat
de ses complexes de colonisé colonisateur et de mettre
notre patrimoine linguistique à la portée de tous. Alors,
d'ores et déjà, n'ayons aucune honte, parlons comme
nous savons.
Et si le gouvernement voulait bien nous écouter un
jour, ce qui serait un autre beau miracle, nous lui sug-
gérerions de constitutionnaliser l'arabe dialectal et le
français. On n'est jamais fou quand on édicte des lois
qui correspondent à la réalité et jamais on n'a assez de
langues pour se faire comprendre.
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La guerre de libération et son histoire

C'est le hold-up du siècle, cette affaire. La lutte du
peuple algérien pour son indépendance a été privatisée le
jour même du cessez-le-feu, ce fameux 19 mars 1962.
Pendant que ça valdinguait dans tous les sens, les par-
tants tamponnant les revenants dans un enfer de pous-
sière et de cris, elle est devenue la propriété exclusive du
FLN et de ses martiens*. Il n'y en avait que pour ses car-
riéristes, ses planqués hors des frontières et leurs supplé-
tifs de mars. Out le peuple, ses organisations partisanes,
les centralistes, les communistes, les démocrates, les ulé-
mas, les gens du Manifeste, les francs-tireurs, et tous
ceux qui, ailleurs, en France notamment, le siège social
de la colonisation, la gueule du loup comme disait
Kateb Yacine toujours plus mordant, des intellectuels,
des journalistes, des ouvriers, des syndicalistes, et
même des militaires et des politiques, ont mouillé leur
chemise pour le triomphe de la vérité, tâté de la
matraque du CRS, subi la question des services et goûté
à la paille de la République. La libération d'un peuple
est l'affaire de ce peuple mais aussi, à la marge, celle de
ses amis. Il est bon de le voir.

Alors que le peuple pansait ses blessures et tentait de
retrouver le chemin de sa maison, déplacée dans un vil-
lage de regroupement ou un autre, ils se sont inventé

* Sont appelés ainsi ceux qui ont opportunément rejoint les maquis la
veille du cessez-le-feu, le 19 mars 1962.
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un CV incomparable, multipliant leurs exploits par
mille, divisant les nôtres par cent mille, réduisant à
néant ceux de nos amis, et faisant de l'ennemi, la troi-
sième ou la quatrième puissance militaire de ce temps,
un petit bricoleur indigne de leur génie. En le dimi-
nuant, ils se grandissent peut-être, mais nous rapetis-
sent sûrement, nous les véritables acteurs. Nous ne
nous sommes pas battus contre de vulgaires chapar-
deurs de poules qui se seraient nuitamment introduits
dans notre poulailler, mais contre une grande nation,
infiniment riche de sa culture et de son histoire, qui
pour satisfaire des ambitions impériales d'un autre âge
n'a pas hésité à entraîner son armée dans l'infamie et à
plonger son peuple dans le déchirement. C'est cela la
guerre d'Algérie, un processus historique considérable,
infiniment compliqué, et une immense tragédie. Eux se
sont rédigé une historiette en forme de tract entière-
ment en majuscules, gras, souligné. C'est Blek le Roc,
seul face à la risible armée des Écrevisses. C'est triste
de voir une si grande guerre rabaissée au niveau d'un
conte de souk. Quand tout était si affreux et si long
pour nous, eux, ces brillants Zorros, apparus à la fin du
dernier acte, avançaient vers la victoire plus vite que la
musique. La différence est là, elle est essentielle : nous
nous sommes battus pour la liberté, eux se sont battus
entre eux pour le pouvoir et le clinquant.

Le peuple n'eut pas le temps de poser son barda qu'il
fut dépossédé de sa guerre, de sa gloire, de ses souf-
frances, de ses sacrifices, donc de sa liberté chèrement
payée. Les envolées des pickpockets étaient sur toutes
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les ondes, portées haut par la fanfare, et c'est là, dans sa
masure dévastée que le brave maquisard apprit que
leurs noms adulés étaient sur toutes les lèvres, et qu'il
revenait au peuple, structuré séance tenante en organi-
sations de masses disciplinées, de se courber devant
leur génie, leur science divine de la stratégie, leur art
inné de la tactique et de fermer l'œil sur leur cupidité
sans fond. Déjà, avant d'arriver à Alger, la capitale, ils
se comportaient en chemin comme de vulgaires cha-
pardeurs de poules. La technique est vieille comme le
monde, un mensonge inlassablement répété devient
inévitablement parole d'évangile. Nous voilà, aujour-
d'hui, convaincus et infiniment reconnaissants. Tour-
ner la page et nous construire en citoyens nous fut
refusé, nous avions à demeurer dans la posture du colo-
nisé prostré ou du béni-oui-oui acclamant, attendant
tout de ses nouveaux maîtres.

Grisés par leurs succès, les pickpockets et leurs caïds
lorgnent sur le colonisateur d'hier. Ils ont un plan, il est
simple : aider la France à culpabiliser, exiger sa repen-
tance, puis lui offrir l'absolution en échange de
quelques châteaux sur la Loire. L'atmosphère dans ce
pays est lourde, chacun soupçonne l'autre, on se neu-
tralise par le jeu subtil des déclarations, on est bousculé
par les échéances, le plan devrait marcher comme sur
des roulettes. Au gouvernement de la France de se
débrouiller avec ces phénomènes, il les a reconnus, sou-
tenus, engraissés, soignés, gâtés, il nous revient, à nous,
pauvres galériens de toujours, de nous réapproprier
notre liberté, nos biens, notre histoire et notre avenir.
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Je me demande en passant quelle valeur aurait telle
repentance et à qui le gouvernement de la France
l'adressera : aux indus occupants du pouvoir ou à ceux
qui vivent sous leur joug ?
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