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vendredi, novembre 26, 2010

226 - Camus: rencontre avec Virgil Tanase

La Chute d’Albert Camus est une des pièces maîtresses figurant au programme du théâtre de la Colonne de Miramas (Bouches du Rhône). A cette occasion, la médiathèque de la ville a invité monsieur Virgil Tanase pour animer une rencontre autour de Camus hier vendredi. J’y suis allé. Nous étions environ 120 personnes installées dans la salle des spectacles. Tanase est écrivain et metteur en scène.

Il reprend l’intervention de Camus à Stockholm au lendemain du prix Nobel de la paix dont une partie, à propos de « la guerre d’Algérie » (la révolution algérienne), du choix de sa mère plutôt que la justice révolutionnaire (« la justice du terrorisme »), a été tronquée. « Quarante après (5O ?) dit sa fille Catherine (selon Tanase), nous avons du mal à nous défaire de cette phrase » et la presse continue toujours à reprocher à Camus son attitude vis-à-vis de la guerre d’Algérie. Camus a souffert d’une image déformée pour l’éloigner de nous. Tanase implicitement accuse le journal Le Monde. Tanase dans son longue intervention dense mais désordonnée (sur l’homme, pas sur son œuvre), portera d’autres accusations, parfois sans précaution oratoire et des raccourcis intellectuellement pas très honnêtes. Contre Sartre donc « terroriste intellectuel » qui s’est tu pendant les crimes staliniens, lorsqu’on le lui reproche il répond : « Je savais les crimes staliniens mais je n’avais pas résolu mon problème oedipien evec le communisme », contre Simone de Beauvoir « elle a travaillé à la Radio Vichy, elle trouvait après la révolution culturelle que Mao Zedong est un homme charmant et doux », contre Gide, le maître à penser qui écrit « retour d’Urss », c’est qu’on n’a pas voulu savoir.

Je reviens sur la position de Camus par rapport à la guerre d’indépendance algérienne (la fameuse phrase où il dit qu’il choisit sa mère à « cette justice-là » du FLN, en demandant à Tanase qu’elle fut l’attitude de Combat et particulièrement de Camus lorsque des bombardements alliés sur des villes comme Saint-Malo, Brest ou Le Havre ont fait des milliers de tués, civils français (rappelons que les bombardements alliés visaient l’ennemi nazi et le potentiel industriel passé entre ses mains). Il évite la question en répondant sur l’attitude qu’a eu Camus lors du bombardement de Hiroshima.

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